L'histoire

de la Fonderie PACCARD

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Création de la Fonderie

Créée en 1796, la Fonderie PACCARD est aujourd’hui l’un des fleurons de l’industrie française. Détentrice d’un savoir-faire ancestral transmis de père en fils depuis 7 générations, elle incarne le mariage réussi de la tradition et de la modernité.

La Fonderie PACCARD compte plus de deux siècles d’existence puisqu’elle fut fondée par Antoine PACCARD en 1796. À cette époque, la commune de Quintal (Haute-Savoie) réclamant à l’évêché un prêtre pour sa paroisse, s’entendit répondre par l’évêque « vous aurez un prêtre, quand vous aurez une cloche à votre clocher ». La commune s’adressa alors à un maître-fondeur de Carouge, près de Genève, nommé Jean-Baptiste PITTON. C’était encore le temps où la fonte des cloches se faisait à pied d’œuvre. Jean-Baptiste PITTON eut besoin d’un apprenti, le syndic de la commune se réunit et c’est ainsi qu’Antoine PACCARD, fondateur de la maison, fit son apprentissage et créa la Fonderie de Quintal. À sa mort, ses fils Jean-Pierre et Claude PACCARD continuèrent l’exploitation de la fonderie. Devant l’extension prise par la nouvelle industrie, Georges fit transférer l’usine de Quintal à Annecy-le-Vieux entre 1854 et 1857.

Georges, Francisque et Victor PACCARD, fils de Jean-Pierre, firent prospérer l’entreprise qui, dès la fin du XIXème siècle, acquit une réputation mondiale. Georges s’occupait de la direction technique ; il présida ainsi la coulée de plus de 10 000 cloches. C’est à lui que l’on doit la beauté des formes des cloches PACCARD, la justesse de leur tonalité, l’ampleur de leur timbre et de leur harmonie. Il fut, en France, le principal promoteur des carillons dont la vogue venait de Belgique et qui s’est répandue dans tout l’Occident.

En 1891, il fondit la plus grosse cloche de France : la « Savoyarde » du Sacré-Cœur de Montmartre. Georges PACCARD travailla avec ses fils, Joseph et Louis, leur prodiguant ses précieux conseils.

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Les cloches célèbres

Après la première guerre mondiale, la fonderie produisit un très grand nombre de cloches dont certaines très célèbres, comme la « Jeanne d’Arc« .

À cette époque, 700 à 800 cloches sortaient chaque année des ateliers, pour tous les pays du monde. Grâce à Alfred PACCARD (fils de Louis) et à ses cousins, Henri et Jacques, la fonderie continua de se développer. Henri développa l’accordage des cloches, technique particulière qui permit à la fonderie PACCARD de devenir le grand spécialiste mondial du carillon. En effet, sa renommée tient à ses procédés de moulage, mais aussi et surtout à sa maîtrise du timbre et de la note. C’est ainsi qu’en 1950, le gouvernement des Etats-Unis commanda 54 répliques de la fameuse « Liberty Bell« .

Depuis, la fonderie a réalisé de très nombreux carillons et sonneries pour ce pays. Avec Pierre PACCARD, fils d’Alfred, la fonderie s’inscrivit dans les records. En 1986, il réalisa ainsi la plus grosse sonnerie en volée du Monde : 3 cloches de 6, 10 et 19 tonnes destinées au Canada.

Après son installation à Sevrier, au bord du Lac d’Annecy, en 1989, la fonderie a réalisé de nombreux carillons, tel que le carillon de Chambéry (plus grand carillon d’Europe). Les nouveaux ateliers permirent de répondre à une demande soutenue. Puis, en 1998, ce fut le tour de la World Peace Bell, la plus grosse cloche en volée du monde avec ses 33 tonnes !

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La Fonderie PACCARD, aujourd'hui

Actuellement, la fonderie est dirigée par Philippe Paccard, fils de Pierre, secondé par son frère Cyril. Chaque année, plusieurs centaines de cloches destinées au monde entier sortent des ateliers, dont 70% pour l’exportation.

Au total, depuis la première cloche de Quintal, plus de 120 000 cloches sont sorties de la fonderie PACCARD : New York, Tokyo, Montréal, Lourdes, Douai, Dallas, Washington, Berkeley… La Fonderie PACCARD fabrique aussi tous les accessoires : battantsmonturesbeffroicharpentes et paratonnerres. Elle réalise à la demande des claviers de tour et d’étude pour les carillons. Puis elle conçoit et assemble les composants électriques et électroniques de programmation de l’heure, des sonneries et des mélodies.

La Fonderie se tourne désormais vers de nouveaux défis…

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